- murailler
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⇒MURAILLER, verbe trans.Soutenir par des murs pour éviter un éboulement. Murailler un puits, un talus, une terrasse. Il faudrait murailler un kilomètre de galerie à Saint-Thomas, où les bois, mal entretenus, cassaient de toutes parts (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1462).Prononc. :[
], [-a-]. Étymol. et Hist. 1451 (Compt. de Nevers, CC 47, fol. 11 r°, Arch. Mun. Nevers ds GDF. : Estans sur icelle qu'ilz ont nouvellement muraillé); XVIe s. « pourvoir de murs, soutenir par des murs » (Chartrier de Thouars, Arch. Maine-et-Loire, ibid.); 1563 (PALISSY, Recepte veritable, p. 72 ds HUG. : ... rocher muraillé desdites pierres et cailloux); 1577 éd. 1662 (VIGENÈRE, trad. Chalcondyle, p. 10 ds GDF. : fossé ... muraillé de costé et d'autre); spéc. 1879 mines galeries muraillées (VERNE, 500 millions, p. 88). Dér. de muraille; dés. -er.
DÉR. Muraillement, subst. masc. a) Action de murailler, de soutenir par des murs. Muraillement d'un canal, d'un puits de mine. On n'a recours au muraillement et au bétonnage que dans les travers-bancs [galerie perpendiculaire aux lignes de niveau des couches] (E. SCHNEIDER, Charbon, 1945, p. 237). b) Résultat de cette action, ouvrage de maçonnerie. En bas du puits, il faisait très frais, et dans la galerie de roulage (...) soufflait un vent glacé, dont la violence tournait à la tempête, entre les muraillements étroits (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1161). V. accrocher ex. 1. c) Métall. ,,Enveloppe extérieure d'un haut fourneau. Double muraillement`` (Lar. Lang. fr., Lexis 1975, Hachette 1980). — [], [-a-]. — 1re attest. 1773 (MONNET, Exploit. des mines, p. 137 ds DG); de murailler, suff. -(e)ment1.
murailler [myʀɑje] v. tr.ÉTYM. 1845; « fortifier », 1451; de muraille.❖♦ Techn. Soutenir par un mur, par un travail de maçonnerie (→ Galerie, cit. 13, Zola). || Murailler un talus, une terrasse.❖DÉR. Muraillement.
Encyclopédie Universelle. 2012.